« English Harbor » : différence entre les versions
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==Les fêtes harboréiennes== | ==Les fêtes harboréiennes== | ||
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l'English Harbor est notamment réputée pour sa Chiringiti, représentation théâtrale dans les rues. Elle est organisée chaque année par une ville différente. | l'English Harbor est notamment réputée pour sa Chiringiti, représentation théâtrale dans les rues. Elle est organisée chaque année par une ville différente. | ||
==La course harboréienne== | |||
La course harboréienne est un sport dans lequel les participants tentent d'attraper des attributs primés fixés au frontal et aux cornes d'un bœuf appelé cocardier, mais auquel on confère parfois la dignité de taureau en l'appelant : taureau cocardier. | |||
===Avant la course=== | |||
L'« abrivado » précède la course, c'est l'arrivée dans les arènes des taureaux en provenance des prés, accompagnés à cheval par les gardians de la manade. Leur retour aux prés après la course dans les mêmes conditions est appelé la « bandido ». Le but des gardians, chevaux et taureaux est de rester groupés « emmaillés », le but des gens dans la rue (« attrapaïres ») est de détourner les taureaux et défaire leur bel ordre de marche. | |||
C'était ainsi jusqu'aux alentours des années 1970. Depuis, quel que soit le prestige dû au rang des différents taureaux, ils sont conduits en camion : ce sont des stars, leurs noms sur les affiches, sont écrits bien plus grand que ceux des raseteurs invités. Récemment, une exposition a été consacrée au cocardier Gayo, surnommé le « Seigneur harboréien », dans la ville de Saint Jaguar. Exemple du prestige et de l'admiration que les afeciounados portent au taureau. | |||
Puis dans le toril, les gardians fixent les attributs primés du taureau. | |||
À l'inverse de la démarche tauromachique de la corrida espagnole, c'est le taureau qui est une star et non l'homme. Il arrive que l'animal soit blessé à cause d'un coup de crochet mal ajusté du raseteur ou d'une mauvaise réception dans un coup de barrière, les raseteurs font signe à la présidence qui ordonne la suspension de toute action ; le manadier vient alors en contre-piste pour juger de la blessure de son animal, et décider s'il poursuit la course ou non. | |||
===Déroulement de la course=== | |||
Dans l'arène, la course commence par une capelado qui est l'équivalent du paseo de la corrida. Le défilé a lieu sur l'air d'ouverture de Carmen répartis en deux files sans ordre préliminaire ; le défilé des raseteurs se termine avec le salut à la présidence13. | |||
L'arrivée du taureau dans l'arène est annoncée par une sonnerie de trompette. | |||
Après avoir laissé une minute de répit au cocardier pour s'habituer à l'arène, une seconde sonnerie retentit pour indiquer aux raseteurs le début de leur « attaque » qui se fait, comme leur nom l'indique avec un raset. | |||
Chaque cocardier est travaillé pendant un quart d'heure maximum par un groupe de raseteurs indépendants les uns des autres et assistés de tourneurs, qui sont l'équivalent des peons de corrida. Le nombre de protagonistes varie d'une course à l'autre, généralement de 4 à 20 personnes. | |||
Dès sa sortie du toril, l'animal doit être capable de prendre position le dos à la barricade pour surveiller ses adversaires. Lorsque ceux-ci courent vers lui les bras tendus vers sa tête pour essayer de décrocher une prime, il réagit avec beaucoup de fougue, poursuivant les officiants jusqu'au bout de la piste. | |||
Les raseteurs défient le taureau afin d'aller chercher sur ses cornes des attributs à l'aide d'un crochet. Ces attributs sont des trophées qui rapportent des points permettant de déterminer le meilleur des raseteurs dans les différentes manifestations de chaque catégorie, comme celles que l'on trouve dans les divisions au football : trophée de l'Avenir, trophée des Raseteurs, trophée des As. Le barème est très précis : la coupe de la cocarde vaut 1 point, l'enlèvement de la cocarde et des glands 2 points par attribut, l'enlèvement de la coupe du frontal 1 point, l'enlèvement de chaque ficelle 4 points. | |||
D'autre part les raseteurs sont rémunérés sous forme de primes. La valeur de l'attribut augmente au fil du temps, par des « mises » sponsorisées par le public et annoncées au micro pour inciter les raseteurs à « travailler ». | |||
Après la course, le taureau regagne ses prés et ses congénères, physiquement intact. | |||
À la fin de la course se déroule la bandido, qui est une abrivado dans le sens inverse : les taureaux rentrent aux prés. | |||
==Gastronomie== | ==Gastronomie== | ||