« Légendes de Goliaski » : différence entre les versions

 
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La morale de l'histoire est qu'il ne faut pas blâmer les amants car Sjöfn (déesse de l'amour] est maitre de tous.
La morale de l'histoire est qu'il ne faut pas blâmer les amants car Sjöfn (déesse de l'amour] est maitre de tous.


=[[Fichier:Sceau goliaski.png|40px]] L'étoile de Whalaî=


Le village d’Hendern, « pas trop loin pour qui a de longues jambes et il n'y a pas trop longtemps pour qui a bonne mémoire », est très réputé pour ses artisans et notamment son Maître Queux. La renommée de chaque Maître Queux est en grande partie attachée au Grand Gâteau qu'il confectionnera à l'occasion du Festin des Bons-Enfants, une fête particulière qui n'a lieu que tous les vingt-quatre ans et où seulement vingt-quatre enfants sont invités.
Lorsque le Maître Queux quitte le village sans prévenir, les habitants d’Hendern choisissent à sa place le vieux Novâas, un homme avare et envieux qui retient auprès de lui Elfan, l'apprenti de l'ancien Maître Queux. Bien que Novâas se gargarise de sa nouvelle position, c'est en réalité Elfan qui fournit la majeure partie du travail. Lorsque le temps de la Fête de Vingt-Quatre revient, il prépare un Grand Gâteau rempli de petites surprises réservées aux enfants, couronné d'une petite poupée représentant la Reine des fées. Parmi ces babioles se trouve une étoile d'argent, découverte par Novâas dans les affaires de l'ancien Maître Queux.
Aucun des enfants invités à la fête ne trouve l'étoile dans sa part de gâteau. Ce n'est que des mois plus tard que le fils du forgeron (WilsÖn’m,) la découvre et la place sur son front. En grandissant, WilsÖn’m devient un artisan réputé, dont les œuvres sont aussi solides que délicates. Grâce à l'étoile, qui, comme l'avait dit Elfan, est une« étoile-fée », il peut se rendre à sa guise au Whalaî sans danger : « les Maux mineurs évitaient l'étoile, et contre les Maux Majeurs, il était protégé ».
Lors de ses voyages en Whalaî, WilsÖn’m est témoin de nombreuses choses, belles et périlleuses : les marins elfes « grands et terribles » ; l'Arbre des goðars, qui porte « des feuilles, des fleurs et des fruits innombrables, mais tous différents » ; une vallée des Monts Extérieurs où, après qu'il a essayé de poser le pied sur la surface du Lac des Larmes, un bouleau le sauve de la morsure du vent au prix de ses feuilles. S'enfonçant toujours plus dans le pays, WilsÖn’m atteint finalement la Vallée du Perpétuel Matin ; il y danse avec une jeune fille qui lui offre une fleur qui ne fane jamais et qui se transmettra parmi ses descendants.
Alors qu'une nouvelle Fête des Vingt-Quatre se prépare, WilsÖn’m est convoqué en Whalaî. Il y rencontre la Reine, en qui il reconnaît la jeune fille qui lui a offert la Fleur Vivante, puis l'apprenti Elfan, devenu entre-temps Maître Queux. Celui-ci lui raconte comment l'ancien Queux (qui était le propre grand-père de WilsÖn’m) ramena l'étoile de Whalaî, et suggère à WilsÖn’m qu'il serait temps qu'elle passe à quelqu'un d'autre. À contrecœur, WilsÖn’m lui remet son étoile, et il comprend qu'Elfan est en réalité le Roi de Whalaî, disparu depuis longtemps. Elfan cuisine un nouveau Gâteau, dans lequel il dissimule à nouveau l'étoile, qui revient à un nouvel enfant : un descendant du vieux Novâas. Elfan quitte le village, après avoir révélé sa véritable nature à son ancien maître, et WilsÖn’m retourne auprès des siens.
=[[Fichier:Sceau goliaski.png|40px]] Zigborg et Smaul=
Il y avait déjà bien des saisons que le nain Baliîn avait recueilli la mère de Zigborg, perdue dans cette contrée déserte et sauvage, juste avant qu'elle ne donne naissance à son fils. Il les avait abrités, protégés, nourris et, comme un père, il avait donné au jeune homme une éducation complète, digne des grands guerriers de ce monde. Il lui avait enseigné l'art du combat, les ruses de la chasse, comment apprivoiser un chevreuil, dominer des loups ou dompter un ours. Il lui avait trouvé pour ami et compagnon de tous les instants un fougueux étalon gris.
Un matin, au retour d'une course lointaine, Zigborg dit à Baliîn avoir entendu d'étranges bruits sur la lande, de lointains feulement, sourds et rauques. Le nain comprit qu'il ne pourrait cacher longtemps la vérité à son protégé : ces cris sinistres étaient ceux d'un redoutable dragon qui régnait sur la lande. Ce dragon, nommé Smaul, veillait sur un fabuleux trésor, dont un anneau d'or et un heaume magique conférant à ceux qui les possédaient richesse et immortalité.
Baliîn mit solennellement Zigborg en garde : tous ceux qui avaient affronté ce monstre avaient disparus à tout jamais. Cela ne fit qu'augmenter la détermination de Siegfried d'affronter le dragon. Baliîn décida alors de confier au jeune homme l'épée de son père Zigfeul. L'arme avait été brisée lors d' un terrible et ultime combat livré par Zigfeul avant la naissance de son fils. Baliîn avait récupéré l'arme et l'avait réparée. Cette épée étincelante, avant d'être celle du père de Zigborg, avait appartenue au puissant dieu Wotan. Douée de pouvoir magique l'arme avait pour nom Northfall.
Simulant l'indifférence, Smaul laissa approcher ses ennemis jusqu'à ce que le cavalier, descendu de sa monture, fût en mesure de lui assener de violents coups d'épée. Ces coups glissaient sur ses écailles sans lui faire bien mal. Mais l'un d'eux, porté sur une articulation, provoqua une désagréable douleur. Alors saisi d'une effroyable colère, le dragon prit son souffle et cracha un infernal torrent de flammes. Engloutis par le brasier, le nain et le cheval furent tués sur le coup. Seul Zigborg, plus prompt, avait pu reculer à temps.
Smaul approcha lentement. Parvenu à faible distance, il décida d'en finir : il prit une nouvelle fois son souffle. Zigborg concentra alors toute sa volonté pour invoquer l'aide des dieux. Soudain, de Northfall jaillit un éclair aveuglant, une lumière intense, insupportable, destructrice qui frappa le monstre de plein fouet. Foudroyé et aveuglé, Smaul chancela, lança plusieurs coups de pattes dans le vide. En vain. Zigborg frappa et Smaul s'effondra pour toujours.
Les dieux avaient aidé Zigborg. Étourdi de sa victoire, le jeune homme trempa ses lèvres dans le sang qui maculait Northfall. Aussitôt il sentit une étrange mutation s'opérer en lui : le langage des oiseaux, qui commentaient sa victoire, lui était parfaitement compréhensible. Alors Zigborg s'enduisit tout le corps du sang du dragon ; et à ce contact sa peau commença à s'épaissir, se transformant en un cuir impénétrable aux armes. Toutefois, sans qu'il le sentît, une feuille de tilleul vint se coller dans son dos, isolant la peau et ménageant ainsi un endroit vulnérable.
Ensuite, guidé par les animaux, Zigborg arriva jusqu'à une île mystérieuse où se trouvait la walkyrie Bruneiild. Elle avait été endormie là pour toujours, par le dieu Wotan, au sommet d' une montagne encerclée de flamme. Zigborg osa franchir le rideau incandescent et en embrassant Bruneiild sur les lèvres, lui rendit la vie. Tous deux connurent le bonheur jusqu'au jour où Zigborg mourut au combat par l'un des innombrables croquants venu le combattre contre un peu de sa gloire, frappé dans le dos, juste à l'endroit où la feuille de tilleul s'était posée.


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